Le périmètre de l'ancienne ville coloniale est relativement réduit mais vallonné. Il est quadrillé de rues perpendiculaires qui montent à l'assaut des raides collines. On y observe un étonnant mélange de constructions anciennes colorées et ornées de motifs architecturaux côtoyant des immeubles modernes sans charme. Dans le prolongement des rues apparaissent les constructions bigarrées qui s'étagent sur les nombreuses collines de la ville.
Quito, luz de America, située à 2800 m d'altitude est la deuxième capitale la plus haute du monde. Elle s'étire tout en longueur sur un plateau bosselé dominé par les volcans. Les quartiers de la ville s'agrippent au flanc des montagnes qu'ils recouvrent de façades multicolores
Pour notre dernière journée à Quito le ciel matinal est intensément bleu et particulièrement limpide. Nous décidons d'aller visiter la capilla del Hombre et la maison de Guayasamin, peintre équatorien, situées sur les hauteurs du quartier de Bellavista. Malgré la distance, environ 5 kms, nous décidons de partir à pied au long du Quito moderne ce qui nous permet de découvrir les styles architecturaux très variés qui se côtoient. Maisons basses d'allure coloniale sous l'œil de buildings de verre ou de briques, larges avenues bruyantes contigües avec des ruelles calmes, petites boutiques fourre-tout adossées à des halls commerciaux clinquants.
Il règne une grande animation autour des principales places, notamment sur la plaza de la Independencia où les Quitenos se plaisent à flâner.
Mais, le plus surprenant reste la richesse invraisemblable des décors des églises dont toutes les fioritures du sol au plafond semblent parfois n'être qu'une immense feuille d'or.
Implantée en position dominante à la limite de la zone urbanisée la capilla del Hombre présente de manière très sobre une partie des œuvres du peintre. Nombre de peintures sont consacrées à la ville de Quito et aussi à la représentation de la douleur et de l'exploitation des hommes liées à la guerre ou au travail. Dans un style parfois inspiré de Picasso ses évocations extrêmement vivantes et dépouillées, traduisent parfaitement le dure situation des peuples sud américains. Tout à côté, son ancienne demeure, vaste et luxueuse maison blanche, présente une collection impressionnante d'objets d'art .
En regagnant le quartier de Mariscal nous découvrons le grand parc Carolina entouré d'immeubles modernes. Nous en profitons pour nous reposer un peu au calme: jeux d'enfants, pistes cyclables, stade de course à pied, vaste pelouse où s'entraînent des joueurs de football, aires de gymnastique, pédalos, il y a là de quoi satisfaire les besoins de loisirs de la population quitena aisée.
Toujours à pied, nous rentrons en longeant l'avenue Amazonas, très fréquentée, bordée de centres commerciaux ultra modernes où une piste cyclable a été aménagée. Partagée le plus souvent avec les piétons, une certaine vigilance s'impose pour se protéger des cyclistes intrépides et pressés...
Plaza de la Independencia
Basilica del Voto Nacional
Convento de San Francisco
Pour rejoindre la Guagua Pichincha, volcan actif surplombant Quito de ses 4784m il faut emprunter une route serpentant au milieu des zones de cultures. Le patchwork lumineux et coloré des champs s'étale sur les flancs des montagnes jusqu'à une altitude élevée. Ensuite, une longue piste poussiéreuse mène vers le refuge situé sous le sommet. Nous quittons la voiture vers 4400m. Le vent balaye vigoureusement les nombreux nuages. Petit à petit nous trouvons un rythme régulier qui nous permet d'avancer sans essoufflement. Le panorama sur la capitale est impressionnant.
Après une courte halte au refuge une traversée ascendante mène vers le bord du cratère. Le vent y est violent et les nuages partent à l'assaut des crêtes déchiquetées. Heureusement, une trace légèrement en contre-bas permet de rejoindre le sommet sans être bousculés. Louvoyant entre les blocs noirâtres nous prenons lentement de l'altitude sans véritable difficulté. En contrebas la bouche du volcan émet quelques fumeroles. Les pentes sombres aux roches déchiquetées composent un tableau particulièrement sauvage.