La route vers Kelaa m'Gouna parcourt un paysage toujours caillouteux et désertique. De nombreuses kasbahs ponctuent le chemin mais, malheureusement, elles sont fréquemment en état de délabrement avancé
Poursuivant vers la vallée des roses la route remonte sur un aride plateau dominant le filet vert des abords de l'oued M'goun. Les villages se succèdent, bordés de jardins au bord de l'oued tandis que les montagnes qui les dominent ne sont que roches ocres, rouges ou roses sans végétation. Les maisons en pisé sont fréquemment surmontées par des extensions en parpaings inachevées. De Bouthagar nous empruntons un sentier qui suit un petit canal d'irrigation en bordure des rives du M'Goun: les femmes lavent le linge ou travaillent dans les jardins, tandis que les hommes transportent les marchandises sur leurs mules ou des petits ânes qui avancent vaillamment malgré leur lourde charge. Nous croisons aussi quelques groupes de randonneurs accompagnés de leurs muletiers
Situé au fond de la vallée le paisible village de Boutaghar offre quand même le luxe de quelques boutiques
Le lendemain, à l'aube, une petite balade au départ de Aït Ouassif nous emmène au travers des villages et des plantations au long de l'oued. Au fil des chemins nous apercevons hommes, femmes et enfants: lessive, cueillette des roses, ramassage de fourrage, binage des champs sont leur lot quotidien. Les sentiers serpentent au long des canaux d'irrigation au coeur d'un univers étonnamment verdoyant
Dans tous les villages on peut observer de nombreuses constructions en pisé parfois branlantes, que ce soient de modestes maisons basses ou de vastes kasbahs flanquées de tours monumentales. A Tazroute, des cigognes ont installé leur nid au sommet des tours