De bon matin nous embarquons sur un bateau à fond plat qui nous emmène en une heure de traversée sur le lac Tana vers la presqu'île de Zeghè. Du débarcadère un sentier au milieu des boutiques de souvenirs profanes ou religieux conduit en quelques minutes vers le monastère d'Ura Kidanemehret. À l'intérieur du monastère circulaire de nombreux fidèles en tenue blanche sont accueillis par les prêtres avant de se recueillir devant les gravures à l'expression parfois naïve mais toujours très colorées. La ferveur des pèlerins est palpable
En route, vers Gondar, nous retrouvons à nouveau le paysage agricole de haut plateau animé en permanence par les paysans cheminant en bord de route ou dans les champs. À mi parcours jaillissent des massifs montagneux parsemés de pitons rocheux volcaniques et la route sinue au milieu de ses zones montagneuses. La ville de Gondar (300000 habitants) étalée sur plusieurs collines est très animée en ce dimanche après-midi après la victoire du club local de football qui conduit les supporters bruyants dans les rues
Le bains de Fasilades sont constitués d'un pavillon rectangulaire utilisé autrefois comme vestiaire entouré d'un grand bassin. Celui-ci est rempli d'eau pour la fête du Timkat au cours de laquelle les pèlerins viennent se baigner après la bénédiction. Les murs périphériques sont recouverts des racines noueuses des arbres qui épousent la forme des pierres
Nous débutons la visite de la ville par l'église Debré Birhan Sélassié bâtiment rectangulaire de pierres et de briques aux proportions harmonieuses. De belles peintures aux teintes chaudes représentent des personnages aux grands yeux surprenants et expressifs
À noter aussi, une représentation de Mahomet chevauchant un chameau tiré par le diable !!!!
La cité impériale est située sur une colline dominant la ville. Au cœur de ce grand espace quatre palais ont été construits par chacun des rois successifs
A quelques kilomètres, sur la route de Debark nous découvrons un village falacha avec sa minuscule synagogue. Les falachas ne possèdent pas de terre et vivent de l'artisanat que les enfants nous présentent avec une certaine insistance mais retenue cependant
La route traverse des hauts plateaux cultivés à l'aspect toujours aride et jauni. Nous profitons d'une halte pour observer des paysans qui foulent les céréales avec un attelage de bœufs et battent les épis au fléau, image d'une Éthiopie immuable et souriante malgré le dénuement de nombreux habitants
Un rapide tour dans la petite ville de Debark nous fait découvrir des habitations misérables au milieu desquelles court une multitude d'enfants rieurs qui jouent à se faire prendre en photo.