Dans les environs d'Addis Abeba, en direction du lac Tana nous traversons un paysage de hauts plateaux à l'aspect aride laissant une large place aux cultures. Les champs sont parsemés de monticules de tef récolté récemment. L'activité agricole est intense. De nombreux paysans de tous âges circulent au bord de la route et les troupeaux de vaches, moutons, chèvres ou ânes déambulent de tous côtés. Dans les villages nous apercevons beaucoup de cases aux toits en paille ou de petites maisons colorées aux abords rangés et entourées de haies de branchages
Peu de voitures particulières circulent sur la route mais les nombreux camions poussifs peinent à gravir les raides côtes, particulièrement sur les rebords abrupts de plus de 1000m qui surplombent le Nil bleu. Nous traversons à pied sur l'ancien pont construit par les italiens ce qui nous permet de découvrir dans sa totalité le nouvel ouvrage moderne et de profiter des rives du fleuve bordées de quelques pommiers de Sodome
Le repas de midi dans un petit restaurant au bord de la route offre l'occasion de découvrir l'injera végétarien en ce vendredi jour de jeûne. Nous dégustons également notre premier café préparé selon la tradition éthiopienne
Nous bénéficions d'un coucher de soleil coloré avant d'atteindre notre première étape à Debre Markos
De larges avenues bordées d'arbres et de fleurs sillonnent la ville où de grands immeubles modernes côtoient les petites boutiques de rue. A proximité du marché nous découvrons l'église saint Georges autour de laquelle prient et se reposent de nombreux fidèles
Au départ de Debre Markos une belle route goudronnée traverse un paysage de plateaux légèrement vallonnés. De chaque côté de la route circulent hommes et femmes transportant tas de paille, longues perches de bois, bidons d'eau ou accompagnant leurs troupeaux au milieu d'un véritable patchwork de champs entre jaune doré et vert pâle. De nombreux villages ponctuent la route, tantôt simple alignement de boutiques en tous genres, tantôt importants lotissements de maisons identiques et alignées aux toits de tôle ondulée brillant sous le soleil. Petit à petit le paysage devient plus escarpé et dans le lointain surgissent quelques pitons rocheux. Des espaces boisés commencent à disputer la place aux champs cultivés. Nous faisons une courte halte auprès du Sengira lake formé au creux d'un cratère où quelques fourmis voraces ne tardent pas à nous agresser les mollets

À l'approche de Bahir Dar la circulation devient un peu plus intense mais sans jamais être vraiment dense.
Au bord du lac nous observons les rares pêcheurs dans leurs pirogues de papyrus (tankwa)
Au marché règne une animation bon enfant et souriante. On y trouve évidemment de tout, depuis les fruits et légumes jusqu'à l'outillage en passant par l'habillement et les sacs d'épices. À proximité des vendeurs de piments un parfum puissant et acre se dégage qui vient irriter nos gorges peu accoutumées à ces effluves
Nous partons ensuite découvrir le panorama sur le lac et le large Nil bleu depuis la colline Bezawit en fin de journée. Un mariage se déroule sur les jardins surplombant le lac et durant la soirée nous sommes bercés par les rythmes lancinants de la musique