De Ota à Marignana
14,9 kms, 785 m de dénivellation, 4h50 de marche
Le soleil levant embrase le village et les parois verticales du Capu d'Ortu et le spectacle est toujours aussi émouvant.
Le sentier quitte Ota par un ancien chemin dallé bordé de murets au milieu des terrasses d'oliviers puis rejoint la rivière de Porto au Ponte Vechju, pont génois en pierre dont l'arche unique surplombe le torrent.
Il s'engage ensuite dans l'étroit défilé de la Spilonca. Le chemin dallé est bien entretenu avec des panneaux explicatifs sur la flore et la faune. La rivière est dominée par d'abruptes parois de roches rougeoyantes et tellement resserrées que le soleil n'y pénètre quasiment pas. Le ruisseau de Tavulella se franchit par le pont génois de Zaglia mais il est actuellement en cours de réfection et ceinturé d'échafaudages. C'est ensuite par un superbe chemin dallé aux innombrables lacets que nous escaladons la pente boisée escarpée qui s'insinue entre les parois.
Murs de soutènement et dallages sont très bien conservés et il est plaisant de remonter à l'ombre et dans la fraîcheur les 600 mètres de dénivellation qui permettent d'atteindre Evisa. Le village étalé sur la pente face au soleil est paisible à l'heure de midi. Un muret ombragé nous accueille pour le pique-nique et nous prenons notre temps en savourant ensuite un jus d'orange bien frais au café d'en face.
Nous repartons tranquillement par un sentier portant les traces des anciens aménagements dans la châtaigneraie aux arbres de dimension respectable. S'ensuit, à nouveau, un long cheminement en balcon jusqu'au fond du vallon où coule la Tavulella.
Une passerelle suspendue à l'accès malcommode permet de franchir la rivière, qui peut aussi se traverser à gué à cette période. Une remontée courte mais particulièrement soutenue rejoint le hameau ruiné de U Tassu dont les vieilles pierres sont complètement envahies par la végétation. Un dernier cheminement à niveau mène rapidement sur la route à l'entrée de Marignana où se trouve le gîte: c'est une grande bâtisse autour de laquelle règne un fouillis incroyable. L'accueil du gérant y est minimal: c'est tout juste s'il daigne quitter son fauteuil pour nous expliquer comment rejoindre le grand dortoir dans lequel rien ne paraît vraiment terminé. Le repas sera également frugal, sans aucun effort de préparation et avec des portions réduites, en particulier le gâteau à la châtaigne qui disparaît sous la fourchette....