Voyage en Namibie
19 jours,
4300 kilomètres dont la majeure partie sur piste, des lumières matinales
magiques, des déserts de dunes, le bush, la savane, des montagnes tabulaires,
des blocs
En fin
d’après midi une courte randonnée vers le plateau de Waterberg permet de
profiter du coucher de soleil et d’apprécier les rochers aux couleurs intenses
sous le soleil rasant
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Parc de Waterberg |
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Deux
journées de patientes observations ne sont pas de trop pour découvrir la faune
variée qui arpente le parc d’Etosha et se regroupe fréquemment autour des
points d’eau. Le spectacle du soleil couchant embrasant la savane durant
quelques brèves minutes a quelque chose de magique
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Etosha |
« Séquence
émotion » à Cheetah farm lorsque les guépards (domestiqués) ronronnent
sous les caresses. « Séquence frisson » lorsque les guépards (en
liberté surveillée) se disputent les morceaux de viande imposants qui leur sont
distribués en fin d’après midi
Cheetah farm |
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Opuwo,
véritable ville africaine avec des rues poussiéreuses, des maisons modernes et
un « vrai » supermarché, des cases aux toits de tôle, des femmes
himbas aux seins nus, des femmes hereros en robes colorées et chapeaux
traditionnels et d’autres en jeans ou robes courtes. Jackie, un français nous
accueille dans ses bungalows et anime la soirée de sa verve méridionale.
« queen Elisabeth » nous emmène visiter son village himba avec ses 2 plus jeunes enfants. Après avoir déposé les quelques présents achetés la veille au supermarché (farine de maïs, tabac, biscuits et bonbons) nous pouvons observer la vie quotidienne de cette tribu. Certaines jeunes femmes sont visiblement ravies de voir leur photo sur l’écran de notre appareil numérique et nous montrent leurs soins de beauté : enduit ocre sur le corps, préparation d’un « déodorant » à base de plantes. Quelle plongée fascinante dans le temps et que de questions sur la façon dont ces tribus vivent l’arrivée des touristes.
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Village
Himba près d'Opuwo |
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Une piste aux multiples radiers mène à Epupa. La découverte de la rivière Kunene bordée de ses baobabs et de ses palmiers au milieu de ces collines désertiques est un ravissement: un endroit idéal pour se reposer et profiter d’une agréable journée sans voiture. Le matin nous partons seuls pour une petite randonnée le long de la rivière en aval des chutes dans un paysage plaisant au milieu de roches volcaniques noirâtres et de petites plages de sable fin. Dans l’après-midi, c’est avec un guide himba au look rasta (et admirateur de Bob Marley) que nous partons à la recherche des crocodiles qui persistent à rester cachés. Nous apercevons, toutefois, quelques singes et quelques oiseaux perchés dans les arbres.
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Epupa |
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Un départ matinal nous permet d’apercevoir de nombreux dik dik le long de la piste. Au fur et à mesure de la progression vers le sud le paysage devient de plus en plus aride : la route généralement droite alterne montées et descentes permanentes et est bordée de collines à la maigre végétation. Au passage du très raide Joubert pass, la savane dorée par le soleil rasant est dominée par des montagnes tabulaires rougeoyantes. Peu avant Palmwag, bénéficiant des derniers rayons du soleil des girafes puis des éléphants du désert flanent et cherchent leur pitance au bord de la route.
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Dans le Kaokoland |
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L’étape est courte mais le paysage extraordinaire : c’est une succession de montagnes tabulaires ocre au milieu de la savane lumineuse. Un sympathique guide Damara nous fait une démonstration de sa langue à « clic » avant de nous entraîner autour des arbres pétrifiés. En fin d’après midi nous allons visiter les gravures de Twyfelfontein : la visite est extrêmement décevante avec une guide visiblement peu motivée et qui laisse le temps minimum pour observer.
Gravures de Twyfelfontein |
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Le Damaraland |
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Welwitschia |
Décidément,
nous ne nous lassons pas de ces paysages de savane dans la lumière matinale et
la route nous apparaît rarement monotone malgré l’absence de relief. Après Uis,
apparaît à l’horizon la pyramide du Spitzkoppe au pied duquel nous faisons
étape. Nous installons notre campement au milieu de blocs rocheux à la couleur
rose prononcée avec une vue directe sur la montagne dont les grandes dalles
rocheuses sont une invitation à l’escalade. Nous partons ensuite pour une
petite randonnée vers Bushman paradise, mais un peu tard pour bénéficier du
soleil couchant. L’ambiance du bivouac est exceptionnelle et nous prenons un
plaisir rare à observer un ciel constellé d’une myriade d’étoiles.
Debout dès
les premières lueurs nous profitons de l’embrasement du Spitzkoppe. Les
quelques minutes qui suivent le moment où le soleil frappe la montagne sont
magiques. Avant de reprendre la route nous jouons à cache cache avec le soleil
dans les roches qui entourent le « bridge » et dont la couleur varie
en fonction de l’incidence du soleil.
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Camping de rêve au Spitzkoppe |
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C’est ensuite une longue route droite, plate, monotone dans un paysage de plus en plus dénudé vers l’océan. L’atmosphère est par moment irréelle avec de nombreux mirages. Quelques kilomètres avant Henties Bay le ciel se voile : nos premiers nuages depuis l’arrivée en Namibie. Nous faisons un petit tour rapide dans Henties Bay, cité balnéaire aux constructions colorées mais sans charme, avant d’emprunter la route de sel vers Cape Cross. Le spectacle de ces milliers d’otaries étendues sur le sable ou les rochers est surprenant et amusant. En direction de Swakopmund nous longeons plusieurs stations balnéaires qui paraissent anachroniques au milieu de ce paysage désertique.
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Henties
Bay |
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Les
otaries de Cape Cross |
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Suivant les conseils du Petit Futé nous rejoignons Walvis Bay et demandons à l’agence Mola Mola s’il est possible d’organiser une excursion à Sandwich Harbour. En 3/4 d’heure le 4*4 et son chauffeur sont prêts (y compris une copieuse collation pour midi) et nous voilà partis pour une excursion inoubliable. Notre guide est un grand connaisseur de la faune et de la flore du désert et tout au long de la journée il nous fournira de nombreuses explications sur la vie insoupçonnable de ces grands espaces de dunes. L’accès est conditionné par les horaires des marées et nécessite une grande maîtrise de la conduite sur terrain sablonneux. Pour bénéficier d’une vue panoramique vers les lagunes entourées d’un mince cordon de verdure nous grimpons sur la longue arête d’une grande dune avant de nous « éclater » dans une descente directe dans la pente sablonneuse. Au retour, notre guide nous montre toute sa maîtrise du véhicule et son sens de l’orientation en louvoyant au milieu de ces espaces de dunes à l’infini.
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Walvis Bay et Sandwich Harbour |
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Avant d’atteindre les montagnes du Naukluft il faut à nouveau traverser une longue zone aride et plate durant une bonne centaine de kilomètres. A partir de Kuiseb Pass le paysage devient beaucoup plus attrayant d’autant plus que la couverture nuageuse laisse passer par intermittences les rayons du soleil qui teintent les montagnes de couleurs variées du blanc à l’ocre en passant par le vert pâle. Un arrêt rapide à Solitaire nous permet de déguster un « apple pie » conforme à la réputation. Le camping de Naukluft est sommaire mais le cadre sauvage au fond d’une longue vallée étroite et, au réveil, l’embrasement de la montagne toujours aussi spectaculaire
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Paysages
du Naukluft |
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La matinée est consacrée à une randonnée sur l’Olive trail. Le parcours est attrayant avec, depuis le plateau, de larges vues sur les massifs environnants. La descente dans le lit de la rivière asséchée permet de découvrir une végétation riche et variée et des falaises aux raides parois de pierre rouge.
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Sur l'Olive trail |
La route toute neuve s’enfonce au milieu d’une mer de dunes aux contrastes entre l’ombre et la lumière saisissants. Une courte grimpette mène sur la dune surplombant la cuvette de Sossusvlei, encore remplie d’eau puis vers Deadvlei et son spectacle irréel d’arbres secs qui se détachent sur l’ocre des dunes et le blanc éblouissant du lac asséché.
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Les dunes
du Namib |
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En fin d’après midi, le canyon de Sesriem s’illumine progressivement au soleil couchant.
Sesriem |
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La route vers le Kalahari nous semble moins attrayante (peut être est ce la perspective de quitter bientôt ce pays fascinant). L’Anib lodge près de Mariental offre une étape très confortable après les campements du désert.
Piste du Kalahari |
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Anib lodge |
Fin du périple par la grande route goudronnée et monotone vers Windhoek. A l’approche de la capitale, le paysage s’anime cependant et quelques massifs montagneux font à nouveau leur apparition.