Chutes d'Iguazu
Première
escale incontournable en Argentine: un spectacle éblouissant tant
sur la rive argentine que brésilienne. On reste médusé et sans
voix devant la puissance des chutes... Pour clôturer en couleurs
nous terminons la visite par le parc des oiseaux tout proche.
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Salta
Un saut d'avion, et
nous voilà à Salta, capitale de la région nord ouest argentine.
C'est une grande ville tranquillement animée: football et
déploiement du drapeau argentin à tous les coins de rue.
D'ailleurs, le 20 juin est le jour du drapeau, sorte d'hommage à la
patrie
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Humahuaca - Purmamarca
De Salta, nous partons
vers le nord. À San Salvador de Jujuy nous rejoignons la vallée du
rio Grande. Première incursion en montagne aux lagunas de Yala ;
nous poursuivons ensuite en direction de la longue quebrada de
Humahuaca. De Purmamarca à 2200 m d'altitude à El Hornocal à 4350
m, en passant par les villages de Tilcara dominé par un pucara
(forteresse pré incaïque) et d'Uquia, nous assistons à un festival
de couleurs de roches déchiquetées ou sculptées par l'érosion
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Iruya
Aujourd'hui, nous partons
pour le « bout du monde », d'après les guides.
Effectivement après avoir quitté la grande route qui mène vers la
Bolivie, une piste s'avance dans des paysages sauvages, mamelonnés
où ne poussent que de l'herbe rêche et quelques épineux. La route
monte et descend en traversant de nombreux ruisseaux, passe par des
villages perdus aux maisons d'adobe où vivent des éleveurs de
lamas, vaches et chèvres. Nous grimpons jusqu'au col du Condor à
4000 m face à une montagne colorée. Nous plongeons ensuite dans des
pentes raides par une piste en lacets vers la vallée encaissée
avant d'atteindre Iruya tout au bout de la piste : incroyable,
4200 personnes vivent là...
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Hauts plateaux
Nous laissons Purmamarca
et son brouillard pour nous élever vers les hauts plateaux
désertiques, les salars et les lagunes aux eaux gelées. Le ciel est
limpide, le vent souffle fort au paso de Jama à 4400 m. Dans les
hameaux et maisons éparses aperçus, que la vie doit être rude.
Nous y avons « goûté » à l'hostal el Kactus à
Susques : 3600 m d'altitude et 8° dans la chambre... De retour
vers les Salinas Grandes nous visitons les exploitations d'extraction
du sel puis nous empruntons la piste qui longe le salar et entre dans
la Puna à la végétation rase et épineuse. Sur des dizaines de
kilomètres nous ne rencontrons âme qui vive à l'exception de
quelques troupeaux d'ânes et de lamas. Les vigognes, farouches,
fuient à l'approche de la voiture. Nous faisons étape à San
Antonio de los Cobres, 3800 m, un gros bourg aux rues poussiéreuses
et désolées.
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Vallée Calchaqui
De San Antonio nous
prenons la route nationale 40, qui n'est en fait qu'une piste de
ripio, pour grimper au col Abra del Acay à 4895 m. Montée
magnifique dans des pentes où le soleil fait luire les herbes jaunes
d'or et les ruisseaux pris par la glace. Vaste panorama sur les
volcans enneigés. La descente est plus rude : piste étroite,
escarpée et vertigineuse qui dévale des pentes raides, multiples
traversées de gués à l'eau gelée. Nous entrons ensuite dans la
très longue et sauvage gorge du rio Calchaqui pour déboucher enfin
sur sa vallée plus hospitalière et agricole. Nous arrivons à notre
étape à Cachi dominé par les 6000 et quelques mètres du Nevado
Cachi, 2 ème plus haut sommet d'Argentine. C'est un village blanc de
style andalou comme l'est aussi, un peu plus loin, Molinos. La vallée
du rio Calchaqui s'élargit et traverse une succession de formations
rocheuses toutes plus étonnantes les unes que les autres avant
d'atteindre Cafayate.
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Cafayate
Au sud de Cafayate, le
long de la vallée du rio Santa Maria couverte de vignobles mais
limitée par des chaînes de montagnes arides, nous découvrons la
ville sacrée de Quilmes installée à flanc de coteau. Bâtie aux
environs du IX ème siècle elle s'agrandit jusqu'à abriter 8000
personnes. Quand les conquistadors arrivèrent elle résista pendant
130 ans avant d'être anéantie. Au XX ème siècle des archéologues
reconstruisirent une partie du site : on y découvre les
soubassements des vastes habitations, des maisons de culte et des
forteresses.
Au nord est de Cafayate
nous parcourons la quebrada colorée de las Conchas et ses formations
rocheuses érodées : canyons, obélisques, châteaux,
amphithéâtre...
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Tolar Grande
Nous voilà de retour de
3 jours d'expédition sur la lune ou la planète Mars !!!!! La
route est longue de Salta à Tolar Grande. Nous faisons une halte
pour déjeuner dans un « comedor », sorte de cantine où
nous arrivons en pleine seconde partie du match France Argentine.
L'ambiance est survoltée au premier nouveau but argentin : ça
crie, ça s'embrasse, ça se lève... puis arrivent les buts français
et un lourd silence accablé tombe sur la salle. Nous nous faisons
discrets ! Parallèlement à la voie du train des nuages, nous
reprenons la piste qui traverse d'incroyables décors jusqu'à Tolar
Grande, un village désert, battu par les vents où nous passons deux
nuits. On se demande où sont les habitants ; les hommes
travaillent soit à l'exploitation du sel sur les salars soit dans
les mines d'or, d'argent, de lithium ou d'onyx. Les femmes
confectionnent tricot ou tissage. Maria, notre hôtesse peint les
paysages qui l'entourent et particulièrement le cône d'Arita
trônant comme un chapeau chinois sur le salar d'Arizaro. Au retour,
nous traversons des contrées tout aussi vides. Seuls la végétation
dorée et quelques villages isolés les rendent moins
inhospitalières.
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